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Tragédie française d’un More cruel envers son seigneur nommé Riviery, gentilhomme espagnol, sa Damoiselle et ses Enfants.
Texte anonyme publié à Rouen en 1613.
Théâtre Nanterre-Amandiers, Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine - 2009
«Me voila demeuré sans enfants et sans femme.
Qui aurait désormais de cruel père blâme,
D’avoir vu, devant moi, assassiné mon sang,
Par cet esclave more, homicide et sanglant.»
DISTRIBUTION
Mise en scène et Scénographie, Jean-Philippe Clarac & Olivier Deloeuil
Dramaturgie, Christian Biet
Costumes, Thibaut Welchlin
Lumières, Christophe Pitoiset
Guitare, Yann Dufresne
Babacar M’Baye Fall (Le More), Eric Bougnon (Riviery), Jeanne Brouaye (La Damoiselle), Michel Théboeuf (Le Chasseur)
COPRODUCTION
Théâtre Nanterre-Amandiers, Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine, Clarac-Deloeuil > le lab, avec le soutien de la DRAC Aquitaine et de l’OARA (Office Artistique de la Région Aquitaine) et le Mécénat de compétences de la SACBA.
A PROPOS
Sur les côtes normandes, quelques années après la fin des Guerres de religion. Un esclave maure, au service du très catholique seigneur Riviery, invoque Mahomet pour qu’il l’aide à assouvir sa vengeance contre ses cruels maîtres.
Viol, mutilations, défenestration d’enfants, suicide final... Le More Cruel est bien, par ses effets scéniques hyper violents, un archétype du Théâtre de l’Echafaud et de la Tragédie irrégulière. Mais il illustre aussi les interrogations de l’époque sur le choc des civilisations, la relativité des coutumes et des religions, et les questionnements autour de l’Africain, alors présenté comme un «Autre radical».
Dispersés au milieu du public, les quatre acteurs évoluent sur et autour d’un imposant «échafaud» de bois blond réinventé et cerclé de néons, sorte de ring préclassique sur lequel on donnait à voir les jeux de théâtre, mais aussi les tortures et les exécutions capitales. Revisitant le code de l’Adresse au spectateur, propre à ce genre théâtral, les acteurs prennent régulièrement le public à parti, si bien que l’illusion de la représentation est constamment remise en question.
Le texte du More cruel a été publié, sous la direction de Christian BIET, dans «Théâtre de la cruauté et récits sanglants, en France (16ème-17ème siècle), Collection Bouquins, Robert Laffont, 2006.